DITURI DIZDARI
A MON REVEIL
Fierté vaine, folle,
tu as asservi ma jeunesse,
mes reves, ceux qui m'étaient chers.
Je vous aime, mes amours, mes désirs,
plus fort que personne d'autre ne vous a aimées.
Vous a qui je n'ai pas dit « Je vous aime ».
Autour d'un feu, au crépuscule, un regard
ne m'avait jamais quittée.
Je n'ai jamais tourné la tete.
L'esprit confus, je voyais bruler les branches tendres.
Visage que je n'ai pas vu, je t'ai reconnu.
J'ai tourné vers toi le visage qu'avait alors
mon amour fébrile.
Plus fort que jamais je t'embrasse sur les yeux, la bouche, les mains.
En proie a la nostalgie, a la souffrance.
Je jette un regard neuf sur vos visages.
Vous etes la, telles que je vous ai revées.
Sur une jeune planete, sous un autre soleil, plus frais.
A présent, mon āme est si heureuse qu'elle a mal.
Oh, quelle merveille de situations nouvelles
qui vibrent sur tout le spectre de la lumiere.
Je ne peux plus rien dire,
ne me le demandez pas.
J'ai peur..., peur que mon reve
ne s'évanouisse a jamais.
Rien n'est aussi beau.
Rien.
Jamais.
A mon réveil.
J'AI SOUVENT PENSE
Dis, comment l'instant se fixera-t-il
dans ton regard ?
L'oiseau de l'éthique pourra-t-il y voler ?
La parole coulera-t-elle dans la gouttiere de la raison
ou bien mettra-t-elle a nu le vécu ?
Pourrons-nous nous libérer
du feu qui couve au foyer de la nostalgie
pour que les ponts brulent volontiers ?
Le soir mourra-t-il dont la surface regorge
de toutes sortes de visions, de précipitations de l'univers,
dont se dégagent comme dans un brouillard victoires et défaites
équidistantes de moi.
Page vierge ou la solitude grave sa puissance.
Victoires et défaites, aveuglement de la fatigue qui
happe l'instinct, un peu de l'énergie infini de l'etre,
qui rajeunit et sauvegarde toujours la source,
comme un vaisseau spatial qui s'envolera bientōt vers Mars,
pret a de nouveaux départs.
Victoires et défaites, grandeurs sur l'axe des abscisses,
chacune différente de l'autre, chacune unique.
Différents itinéraires, différentes arrivées,
diagrammes en zigzag de peines, d'ahans, de déboires,
d'oublis pour si peu de défis, si peu d'amour
dans ton retour humain.
RIRE DE LA VIE
Cette journée a māché, digéré les célestes araignées.
Elle véhicule du sang chaud, des feux multicolores,
Des bourdonnements de néant dans les capillaires.
Je suis bercé comme un enfant, un nourrisson.
Les délires flottants ont coupé la corde avec le tranchant de la vie.
Divagations d'impressions humaines sur la meme ligne droite que le lit.
Mais le réveil
asperge d'une lumiere d'été les aurores, ces couronnes royales.
Rire de la vie, on n'est jamais assez fou pour le faire.
Soudain jaillissent les amours ailés, les désirs.
LA TANGENTE
Tel un nuage ailé, tu erres dans une liesse sans fin,
multiple infatuation, aliénation.
De tes mains tu touches le firmament.
Tous sont beaux, aimables avec toi,
ils t'aiment, tu focalises leur attention.
Ils parlent de toi, de tes exploits.
Pourtant, de la, partent les fourmis des zéros.
Tout le spectre de la lumiere devient gris.
Tu crains la chute. Tu t'aperēois d'un changement.
L'effet en est percutant, naturellement.
LES YEUX DE L'AMOUR
Ils te réveillent et l'éclat d'un autre monde
t'éblouit. Autour de toi, tout rit et joue avec le soleil.
Tu regardes ton passé et tu le sais, ma chere, ton rire
retentissant fait peur a ceux qui, tres riches, se cramponnent
a leur poste avec, a la place de l'āme, des guenilles crasseuses.
Ils ne connaissent pas l'amour, la gratitude, la bonté.
Ce sont des homines sapientes abātardis en hommes modernes,
Pour eux les yeux de l'amour ne sont que de simples moyens et,
en hypocrites, ils ne jurent que par eux.
Les yeux de l'amour te réveillent et toi...
ARRETE UN PEU
Arrete, arrete un peu, sois sage,
écoute pour une fois les paroles de ma bible,
du grand coup terrestre, devenues des enseignements,
des paroles de divinités de l'āme, qui n'ont jamais manqué
a la parole qu'elles t'ont donnée.
Laisse-moi rester pres de toi comme je l'entends,
déboutonner ton col, a l'angle de ton cou,
sentir la douceur de ta peau, cette īle sauvage descendue
des montagnes altieres ou je suis seule a errer.
Toute une éternité que personne ne peut me donner.
Il n'y a qu'en toi que mon reve s'est réveillé.
Je suis devenue femme, mere, humaine. Je suis une grande dame.
Laisse-moi rester un peu la ou se reposent et dorment
mes baisers, mes caresses, comme des papillons,
chacun différent de l'autre.
Laisse-moi donc t'embrasser comme un enfant
Semblable au point du jour qui unit les montagnes.
Traduit par Edmond Tupja
SEI ARRIVATO TU
per Massimo Ranieri
Mille giorni come questo-illuminati risplendono
Si svegliano, corrono, giocano, profumo di gioventś emanano
Ti vedono dal vivo
Ti toccano lo sguardo
Il passo, la fatica, il canto eterno, lanima
Unintera vita di Dio
E lo stesso stupor si ribella, fioriscono
ad uno ad uno si aprono i petali, le canzoni damore
e del sogno
Ventanni-mezzo secolo, lerba di casa mia, rose rosse
Come il tuo compleanno in mezzo agli albanesi
Perdere e riavere lamore. Per una donna
Quanti albanesi vibrebbero con te
luce pazza di gioia e lacrime negli occhi
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