Violativo
Pour des intérêts reliés au pouvoir et aux alliances politiques, cela n’est dit ni par Berisha, ni par Nano, ni par Ceka, Gjinushi, Baleta etc. Mais il est regrettable de constater que cela n’est dit ni par Qosja, ni par Agolli, ni par Pollo, Milo, Kadare, Bajrami, Abdyli, etc. qui sont libres des intérêts reliés au pouvoir. Pour l’amour de la vérité et de l’histoire nous disons une telle chose, en nous basant sur les documents de cette Conférence et sur des documents postérieures. Dans cette Conférence, la place de l’Albanie ne s’est fixée ni à l’Est, ni à l’Ouest. Et pour une raison simple. Car sa place était située en Yougoslavie et en Grèce. Car la Conférence de Yalta a supprimé l’Albanie de la carte de l’Europe. En voici quelques faits:
- Les prétentions grecques en 1946, visant à enlever à l’Albanie la région du sud, ont été soutenues puissamment par les anglo-américains.
-Les plans de la Yougoslavie, visant à transformer l’Albanie en une 7e République, avaient l’approbation de Staline, qui en ce temps-là ne connaissait pas l’Albanie.
-Le 2 février 1995, en évoquant des événements de la Deuxième Guerre Mondiale, la chaîne de télévision française " France 3 ", a présenté une carte de l’Europe, fondée sur la division Est-Ouest décidée à Yalta, dans laquelle l’Albanie n’était placée ni à l’Est, ni à l’Ouest. En face de ce tragique historique, la génération des dirigeants de l’Albanie, issue de la Lutte de Libération-Nationale, avec à sa tête Enver Hoxha, a évité cette suppression de l’Albanie de la carte de l’Europe. Ce fait, qui en vertu de la dignité nationale et pour l’amour de l’histoire devait être évoqué par les politiciens, par les historiens et par les personnalités albanaises, est malheureusement évoqué par un étranger. L’Albanie, qui dans la Conférence était traitée de monnaie d’échange, " aujourd’hui demande sa réhabilitation - une voix égale à celle des trois grands ", disait André Fontaine, en 1972 (Histoire de la guerre froide, tome 1, p. 260). C’est à l’intérieur de cette ligne de conduite et de ce code moral, établis dans l’Europe de l’après-Guerre, qu’a du agir et a agi la génération des dirigeants de l’Albanie, issue de la Deuxième Guerre Mondiale. Il n’ont pas accepté ce code de vassalité, mais ont oeuvré et manoeuvré pour que leur pays eut une indépendance totale dans les relations internationales. Et ils ont réussi. Naturellement après de grandes difficultés, avec des souffrances et de grands sacrifices, que le peuple albanais a dû supporter dans la plupart des cas. Dans les relations internationales, dans un sens figuré, ils étaient assignés au rôle de monnaie d’échange, plus tard au rôle de reptation ou de marche verticale. Mais ils ont violé ce code. C’est pourquoi ils ont été entouré d’indifférence, de froideur et frappés de punitions des grands. C’est pourquoi, ils ont été renversés par les grands à l’aide des politiciens actuels albanais. La situation actuelle en Albanie, n’est rien d’autre que le reflet de la punition du grand envers la rébellion du petit. Avec eux, toute une histoire de 50 ans a été renversée, une histoire qui, malgré ses erreurs, est l’histoire de l’indépendance de l’Albanie, de l’Etat moderne d’Albanie. Les politiciens albanais actuels, considèrent cette histoire de perdue. Cela n’est pas dû au hasard. Cela est le fruit de leurs conceptions du rôle du pays qu’ils représentent, en Europe et dans le monde. Ils ont accepté la division internationale du travail dans les relations internationales. Ils ont accepté le rôle qui est assigné à l’Albanie par les grands. De ramper, comme dit Arbnori, ou bien de marcher verticalement. Toutefois, il convient de souligner une chose. Ils n’ont pas le droit de nier l’histoire. Ils peuvent ne pas aimer les enseignements et les conclusions de l’histoire, mais cela ne justifie pas son rejet. Elle n’est pas l’histoire des politiciens albanais actuels, mais l’histoire du peuple albanais. Et l’histoire du peuple albanais est vielle de milliers d’années. L’histoire du peuple albanais n’est pas faite des quatre années de Berisha, Selami, Meksi, Nano, Pellumbi, Ceka ou Godo. Ni des 12 mois d’Ismail Qemali ou des 6 mois de Fan Noli. L’histoire de l’Albanie est faite aussi de l’époque des Illyriens, de l’époque de Scanderbeg, des 15 années d’Ahmet Zogu, ainsi que des 50 années d’Enver Hoxha et de ses collaborateurs.
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